forevher
J’ai relu mon écrit d’il y a un an où je pensais n’avoir aucune chance avec mon amour.
Je viens de revenir de chez elle ou nous avons fais l’amour d’une manière belle et intense que je n’avais jamais connu auparavant. Nous nous sommes endormies dans les bras l’une de l’autre après nous être dit notre amour.
Son amour me fait tintinnabuler mais je suis beaucoup moins obsédée par elle et par le couple de manière générale que je pouvais l’être il y a un an. J’écrivais à l’époque que mes journées n’étaient que du vide entre les moments ou je la voyais. Je lutte encore aujourd’hui contre ce sentiment même si je moins engluée dans ma dépression qu’il y a un an.
Entre temps, nous avons été déconfinés et j’ai pu reconnecter avec certaines de mes passions comme l’art ou le cinéma et me remettre à voyager, ce qui m’a fait beaucoup de bien.
J’ai aussi repris le travail en présentiel, ce qui m’a permis d’y mettre plus de sens et de m’y sentir mieux. Mais la fin du CDD guette et ma crainte est de ne pas pouvoir trouver un autre emploi à Lyon qui me permettrait de rester près de mon amour. Mais j’essaie de ne pas trop y penser tout en restant à l’affût des offres d’emploi.
J’ai aussi repris l’écriture dans mon magazine principal. J’ai proposé des articles à d’autres publications mais personne n’en a voulu. Cela me rend plus triste que ça ne devrait. Cela me fait perdre confiance dans mes capacités à écrire. Est ce que ce que j’écris peut vraiment intéresser des gens ?
Et on arrive là au point tendu : je n’ose pas poser la question à mes ami‧es car ils me paraissent tous si loin en ce moment :
- A m’en veut stupidement à cause de son problème avec S. Mais c’est la seule à qui je pourrais vraiment parler de mes problèmes d’écriture.
- S est si engluée dans son propre marasme que je n’ose plus lui parler de rien. Et même si je lui envoyais un message, je sais qu’elle prendrait 5 jours pour me dire juste "pas la force de parler dsl".
- C. est pris dans sa propre histoire avec T. et traite le temps que l’on passe ensemble comme du temps sans T. qu’il consent à sacrifier dans sa grande mansuétude.
- Ma coloc évite tellement l’appartement que je peux considérer que je vis seule à ce stade.
- Les soirées à l’appart de L. me manque. Mais l’appart n’existe plus et je me demande si elle tient encore ne serait-ce qu’à me voir.
Je ne veux pas être une de ces personnes que j’ai toujours critiqué qui orientent toute leurs vies en fonction de leur couple et n’ont rien d’autre dans leurs existences. Mais je comprends comment on peut tomber dans ce piège maintenant. Il est facile et confortable. Et quand tout le monde autour de toi fait pareil, tu te retrouves aussi à te replier dans ton couple, faute d’alternative.
Je veux rester cette personne complète qui sera toujours digne d’être aimée par mon amour.